Roman
Synopsis
En retrait volontaire de la police, le capitaine Richard Pozniak en profite pour élucider d’anciennes affaires. Au cours d’une investigation dans un manoir abandonné, il découvre un vieux livre, un grimoire de magie noire réputé pour avoir disparu depuis des siècles.
Moyen-Âge, en Bavière. Un moine-copiste se lance dans la rédaction d'un codex basé sur un épisode méconnu de la Bible : le Pectoral des Grands-Prêtres hébreux, une relique dotée de pouvoirs divinatoires.
Chaque fois qu'un livre parle de livres, qu'un roman raconte l'histoire d'un manuscrit perdu ou d'un ouvrage mystérieux, je bondis pour le lire. Idem lorsque le héros est un écrivain et qu'on le suit dans ses pérégrinations. J'aime les livres (normal, non ?) et j'aime les histoires qui en placent dans la trame narrative.
Parmi tous les mots qui tournent autour de l'univers du livre, il y en a un qui m'aura toujours marqué plus que d'autres : grimoire. Je lui trouve un pouvoir évocateur énorme. Aussitôt me viennent en tête des images de sorcier, de donjon, de pouvoirs magiques. Aussi écrire un roman autour de ce mot ne m'aura posé aucun souci d'imagination : je n'avais qu'à ouvrir les vannes de mon imaginaire pour que les phrases coulent d'elles-mêmes.
Au nom de l'amour des livres
La référence inattendue... et involontaire
Enfant, je me régalais avec le dessin animé et les BD des Schtroumpfs. Le grand méchant était Gargamel, le sorcier qui vivait dans une sinistre masure pleine de potions magiques... et de grimoires. D'ailleurs, lui et le Grand Schtroumpf en consultaient régulièrement pour réaliser des formules magiques ou élaborer des philtres de tout genre. Certainement que mon amour pour les grimoires a dû commencer avec ces dessins animés.
La liste de mes envies (narratives)
A force de lectures, de visionnages de films peut-être aussi, certains lieux, certaines situations ont retenu mon affection. Si vous me parlez d'une vieille abbaye, d'une bibliothèque secrète ou d'un manoir abandonné, vous avez toute mon attention ! Si vous me parlez de récits bibliques, de légendes médiévales ou de grimoires sulfureux, je vous écouterai des heures... Alors quand j'ai entamé la rédaction du roman, j'ai volontairement décidé de réunir tous les ingrédients qui excitaient mon imagination. Certes il y en a d'autres, mais déjà je pense avoir listé les principaux.
Silence et écriture
La figure du moine reclus, et à plus forte raison, celle du moine-copiste m'a toujours fasciné. C'est d'autant plus surprenant que je ne suis pas chrétien. Mais je suis admiratif de ces hommes plongés dans le silence de leur scriptorium, penché sur des pages avec une pleine concentration sous peine de tout devoir recommencer. Certes l'imprimerie a révolutionné le monde, tout comme Internet a révolutionné notre monde récent, mais l'acte d'écrire, couplé à l'art de la calligraphie, reste pour moi l'accomplissement ultime du genre humain. Poser le savoir ou des histoires sur des feuilles : quoi de plus noble ?
Dans le roman, frère Hans, le moine-copiste, n'est pas un personnage subalterne. Il est au même titre que Richard, le héros principal. Et peut-être même qu'il en serait le numéro un. Aussi méritait-il de se retrouver en couverture du livre !
Mais quelle ne fût pas ma surprise lorsque tout récemment (c'est-à-dire un mois avant la publication de mon roman) j'ai découvert qu'un album récent des Schtroumpfs possédait un ressort narratif assez proche du mien !!! Je jure au nom de l'honneur que je n'ai jamais eu connaissance de cet album avant d'entamer la rédaction de mon roman. Mais j'ai trouvé la concordance assez troublante pour me poser une question légitime : suis-je un Schtroumpf caché ?
L'Europe (et même le Brésil !) possède plusieurs bibliothèques de style baroque, de ces immenses rayonnages que l'on peut associer spontanément aux contes ou aux dessins animés de Disney. Imaginez un peu des moulures, des pilastres, du marbre et des peintures à l'huile pour décorer une bibliothèque. Imaginez encore d'interminables rayonnages en bois vernis sur lesquels reposeraient des milliers de livres en reliure de cuir. Vous visualisez ? Alors vous approchez un peu de ce qu'est le Salon baroque de la Bibliothèque nationale de Prague... Si en temps normal, je peux passer des heures dans des bibliothèques municipales aux murs préfabriqués, vous vous douterez que dans la bibliothèque du Klementinum (celle de Prague) je pourrais y passer la journée, y dormir... et rester toute la journée du lendemain !
Dans le roman, la Bibliothèque nationale de Prague joue un rôle central, mais chut, je ne voudrais pas tout divulguer !
La bibliothèque de mes rêves