Roman
Synopsis
Hiver 1975. Marcus, garde forestier dans les Alpes suisses, aperçoit de nuit un traîneau portant un mystérieux passager vêtu de blanc. Peu de temps après vont être découverts en montagne les cadavres de deux pensionnaires de l’Alpina Royal, un palace des sommets. Tandis que la police enquête, Marcus mène sa propre investigation pour retrouver le traîneau et son étrange passager qu’il pense être une femme. Cette quête pourrait bien répondre à sa question la plus profonde : l’existence de Dieu.
Dans les années 90, lorsque j'avais une dizaine d'années, passaient à la télé des publicités à l'esthétique incroyable. Mais l'une d'elles est toujours restée ma préférée. C'était une publicité pour des chocolats : Les Pyrénéens de Lindt. Sur une envoûtante musique classique, une femme enveloppée d'une fourrure blanche évoluait à bord d'un traîneau tracté par un cheval blanc. Elle avançait à travers un paysage montagnard, de nuit et en hiver. Le spot durait 30 secondes mais son impact sur mon imaginaire a duré 30 ans ! J'étais subjugué par cette publicité. Chaque fois, je voyageais mentalement à bord de son traîneau, en compagnie de la sublime femme qui le conduisait. Comment aurais-je alors pu me douter qu'un jour j'allais écrire un roman autour de ce personnage ?
Et au commencement était une pub...
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Bienvenue à l'Alpina Royal !
J'aime les palaces. Comme tout le monde, pourrait-on me rétorquer. Certes... Je les aime parce qu'ils sont pour moi les "descendants" des châteaux, des exemples de ce que l'être humain peut faire de mieux avec la pierre (et le marbre !). Mais attention, j'aime les palaces "historiques", ceux de style classique, Belle Époque, Art Déco...
Que ce soit le Bristol de Gênes, le Royal de San Remo, le Ritz de Paris ou le Negresco de Nice, j'aime cette parenthèse de raffinement hors du temps que ces édifices procurent.
Dans le roman, l'Alpina Royal tient une place prépondérante. J'ai fantasmé ce que pouvait être un établissement de luxe au cœur même des Alpes suisses. J'ai d'ailleurs trouvé amusant ce paradoxe entre la rudesse de la nature en hiver et le luxe d'un palace montagnard.
Marcus Saint-Marc, garde forestier.
S'il y a bien un métier que j'aurais aimé exercer, c'est celui de guide de haute montagne, ou bien de garde forestier. Je suis un authentique amoureux de la montagne. Je l’aime l’été, je l’aime l’hiver. J’aime sa rudesse et sa beauté, le sentiment de liberté et d’absolu qu’elle vous procure.
Le personnage principal du roman, Marcus, est l'exemple même de l'homme qui fait office de héros à mes yeux. S'il devait être interprété par un acteur, ce serait un mélange entre Dolph Lundgren et Daniel Craig. Cavalier solitaire, musclé et endurant, rompu aux exigences de la montagne, le personnage semble invulnérable. Mais il a ses failles, ses doutes. Et ceux-ci sont d'ordre métaphysique. Où est Dieu ? Telle est sa question...
Puisque inventer et écrire des histoires permet de vivre plusieurs vies par procuration, alors je me suis délecté à narrer le quotidien d'un garde forestier. Je m'identifiai plusieurs fois à ce personnage de Marcus et j'aurais aimé, comme lui, diriger le poste des gardes forestiers du canton de Vaud. Mais problème : je ne suis pas blond (ni Suisse) !
Qui se cache derrière le masque de la Tragédie ?
La mystérieuse personne en traîneau porte un masque. Celui qui représente la Tragédie au théâtre. Mais pourquoi un tel masque ? Quel être tourmenté pourrait le porter ? C'est tout ce que cherche à comprendre Marcus durant son enquête.
Jusqu'à l'improbable révélation.
Si la publicité postée plus haut m'avait autant marqué, certainement que sa musique y était pour beaucoup. A l'époque, je pensais que c'était une musique spécialement composée pour la publicité, et chaque fois que je demandais à mon entourage si la musique était connue, personne ne savait me répondre. Cette mélodie est longtemps restée une énigme pour moi, jusqu'à ce qu'un internaute mette le titre et le nom du compositeur dans un commentaire Youtube, juste en dessous de la vidéo de la publicité. Que cet inconnu soit béni, il m'a enfin donné accès à ce que je considère comme le plus beau morceau de musique symphonique jamais entendu !
Symphonie fantastique, mélodie magique...
Quitte à jouer sur la référence de la publicité, je me suis dit que cette symphonie devrait apparaître dans mon roman. Ainsi, lors d'une soirée caritative à l'Alpina Royal, un orchestre interprète le Scherzo Fantastique du Tchèque Josef Suk. Et cette musique va transporter Marcus...
Le chant des Enfers ?
Le Scherzo Fantastique n'est pas la seule "musique" du livre. Un autre thème, beaucoup plus sombre, est fréquemment joué. Il s'agit du Dies Irae, un chant grégorien aux paroles apocalyptiques.
Précédant les apparitions de la personne en traîneau, le thème résonne dans les montagnes, sans que l'on sache d'où exactement il est joué.
Mais saviez-vous que cet air a été utilisé à plusieurs reprises ? Et que vous l'avez certainement déjà entendu dans des films ? Dans Shining par exemple. Ou bien Star Wars. Ou bien encore le Roi Lion. Et la liste et longue... La raison n'est guère surprenante. Les quelques notes n'inspirent qu'une chose : la mort, le danger. Idéal pour accentuer le côté oppressant d'une scène...
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille la lecture de cet article ou de cet article.
Sortie prévue en 2025
Alors bienvenue à l'Alpina Royal, un joyau de pierre et de bois dans les montagnes du canton de Vaud. Un palace où il fait bon se prélasser, surtout quand la neige tombe à l'extérieur et que vous sirotez un thé ou un cocktail. Mais faites toutefois attention, beaucoup de ses pensionnaires semblent mystérieusement disparaître...